MY AMERICA
Diana Matar

Gost Books
Avril 2024
ISBN 9781910401439
195 x 110 mm, 304 pages, relié

65 €

Aux États-Unis, environ 1 000 personnes continuent de mourir chaque année lors d’affrontements avec la police. C’est plus que dans n’importe quel autre pays industrialisé. My America est une archive et un mémorial pour les victimes de ces affrontements. Les photographies, prises sur des lieux où des citoyens ont été blessés par balle ou par Taser par des agents des forces de l’ordre, constituent une critique discrète mais effrayante des États-Unis d’aujourd’hui. L’ampleur du livre témoigne de l’ampleur du problème, mais Diana Matar nous demande de ne pas oublier qu’il s’agit d’individus. 

Les photographies en noir et blanc de My America représentent des parcs urbains, des centres commerciaux, des parkings, des mobile homes, des champs vides et des autoroutes. En photographiant ces paysages banals, Matar déclare que ce qui s’est passé dans ces lieux a de l’importance et remet en question le lien entre paysage et mémoire. 

Auparavant, Diana Matar, une Américaine vivant à Londres, a passé des années à documenter les sites de violence soutenue par l’État en Afrique du Nord, en Europe de l’Est et en Europe méridionale. En 2015, elle a tourné son objectif vers son propre pays et a commencé à rechercher qui, comment et où les citoyens mouraient lors d’affrontements avec la police aux États-Unis. Elle a créé des cartes détaillées dans son studio et compilé des informations sur chaque victime décédée en 2015 et 2016.

Une subvention de la Fondation Ford lui a permis d’effectuer six voyages en voiture au cours des quatre années suivantes. Elle a photographié dans les États où les rencontres mortelles sont les plus nombreuses et/ou les plus fréquentes par habitant – le Texas, la Californie, l’Oklahoma et le Nouveau-Mexique -, voyageant seule sur les autoroutes, les routes secondaires et les rues des villes pour révéler quelque chose qui va au-delà des statistiques. Après avoir fini de photographier, Manar a passé deux années supplémentaires à faire des recherches sur l’issue juridique de chaque affaire.
Le résultat est un livre conçu dans le respect des victimes, mais également riche d’informations sur les raisons structurelles pour lesquelles ces événements continuent de se produire à un rythme aussi élevé.